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25 décembre 2010

Contes de fées


Les trois… belles !
 
Nous avons été, pour la plupart, élevées aux contes de fées made in Disney & Co, avec leurs jolies couleurs, leurs princesses si élégantes, leurs princes beaux gosses et surtout, leurs happy ends qui nous laissaient rêveuses… Mais qu’en est-il vraiment ? Si on se penche sur les œuvres originales, on se rend bien vite compte qu’elles n’étaient pas faites pour mettre les enfants sur la route de rêves merveilleux, et que les fins heureuses étaient plutôt rares. En fait, j’aurais bien aimé voir la gueule de notre génération si on avait été élevés aux originaux.

Trois belles  

• Petite Sirène
J’ai eu la chance (?) de découvrir la version originale peu de temps après avoir fait connaissance avec la version Disney, dans laquelle Ariel se trouve une paire de jambes et un joli mari en un temps record, et où tout se termine bien. Mais dans la version originale, écrite par Hans Christian Andersen, on est très très loin de la fin heureuse.
Le début ne change pas des masses. A quinze ans, la petite sirène est autorisée à aller jeter un œil à la surface, où elle repère un prince sur un bateau qui chavire suite à une tempête. Elle sauve la vie du prince mais, et là ça se complique, est interrompue par l’arrivée d’une jeune femme, la forçant à s’éclipser. Du coup le prince est persuadé que c’est cette jeune femme qui l’a sauvé.
La petite sirène apprend de sa grand mère que les hommes vivent moins longtemps que les sirènes, mais qu’ils ont une âme immortelle. Elle décide qu’elle en veut une elle aussi et va donc s’adresser à la sorcière des mers, qui lui donne une potion lui permettant de changer sa queue de poisson en une paire de jambes en échange de sa langue. Sauf que, et c’est là que les choses commencent à se corser, non seulement l’ingestion de la potion provoque une douleur atroce, mais en plus, chaque pas qu’elle fera lui donnera l’impression de marcher sur des couteaux de cuisine (sachant qu’elle danse pour le prince, on imagine un peu sa joie). Puis elle apprend que si elle échoue et que le prince en épouse une autre, elle se dissoudra dans l’eau à l’aube, pour se transformer en écume.
Elle se rend sur la plage, où elle est recueillie par le prince qui s’attache à elle sans pour autant oublier celle qui l’a sauvé, et comme la petite sirène n’a plus de langue, elle ne peut pas lui dire la vérité. Et un beau jour, le roi ordonne à son fils de naviguer jusqu’au royaume d’à côté pour épouser la fille du souverain local. Pas content du tout, le prince refuse et déclare préférer épouser sa jeune copine muette. Sauf qu’une fois arrivé sur place, il se rend compte que la princesse est en réalité la jeune femme en question, à qui il croit devoir la vie.
Le prince et la princesse se marient donc, et le cœur de la petite sirène est littéralement brisé. Mais avant de devoir faire face à sa disparition à l’aube, ses sœurs lui apportent un couteau magique. Si elle plante ce couteau dans le cœur du prince, elle redeviendra sirène et aura la vie sauve. Mais elle refuse de tuer l’homme qu’elle aime et, à l’aube, se jette elle-même dans la mer, où elle se transforme en écume.
C’est quand même cent fois plus déprimant qu’une sirène qui s’amuse toute la journée avec un gros poisson et un crabe qui chante, et dont le seul problème est la présence d’une vilaine pieuvre maléfique. Point de mariage blanc à l’origine, juste une série d’injustices et une fin qui donne envie de se pendre. Merci Andersen.

• Blanche-Neige
Dans la version Disney, Blanche-Neige avait déjà des côtés terrifiants – la scène de la forêt en a fait flipper plus d’un – mais si on va voir du côté des frères Grimm, on a encore de quoi bien rigoler.
Pour commencer, l’âge de Blanche-Neige dans la version originale était sept ans. Ouaip. En revanche, elle triomphe bel et bien de la vilaine belle-mère, qui est alors punie d’une manière plutôt inventive. Elle fut condamnée à chausser des escarpins de fer rougis et à danser jusqu’à ce qu’elle tombe raide morte. Mais dans la toute première édition du conte, la méchante n’est pas la belle-mère de Blanche-Neige, mais sa mère biologique, jalouse de sa beauté.
Mais il existe d’autres versions dans lesquelles la belle-mère est une cannibale qui veut manger certaines parties du corps de Blanche-Neige, le plus souvent son cœur et ses intestins. Bon ceci dit, chez Disney on avait l’histoire du cœur que le chasseur avait habilement remplacé par un coeur de biche, sauf qu’à trop prendre la reine pour un jambon, il s’est fait marave.

• Cendrillon
Ah, Cendrillon. Pauvre petite fille maltraitée par une vilaine marâtre et ses pestes de filles. Pas de grand changement côté Disney, si ce n’est la scène du soulier de vair. Alors que dans la version de Perrault, Cendrillon décide de pardonner le comportement de ses sœurs, chez les frères Grimm ça rigole nettement moins.
Alors que toutes les filles du royaume s’acharnent à faire rentrer leurs vilains pieds banals dans le fin soulier, les sœurs de Cendrillon décident d’y aller à la sauvage. La première se coupe le gros orteil, mais un petit oiseau fait remarquer au prince que la chaussure dégouline de sang, et elle est disqualifiée. La deuxième se scie le talon, mais se fait également griller, ce qui permet à Cendrillon de prouver qu’elle est bien l’inconnue du bal.
Mais ça ne s’arrête pas là. Comme punition, les deux sœurs sont condamnées à se faire picorer les yeux par des oiseaux puis à mendier aveuglement pour le reste de leur vie. Parce que marcher sur des pieds mutilés à vie, c’était pas suffisant.

La troisième

Via je ne sais plus où ? Qu′il ou elle se dénonce !

Guirlande

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