Johnny got his gun
Johnny s'en va-t-en guerre [1]
Roulement de
tambour, le film s’ouvre sur…
une photo en noir et blanc
de la gueule d’un canon.
Des images d’archives de 1914 défilent :
passages de revues, officiers,
Clémenceau, le Tsar, le Kaiser,
le Roi George, le président Wilson,
des défilés militaires dans tous les
pays…
Le titre d’un journal :
“ Appel de tous les
volontaires ”…
Aux tambours vient se superposer
un long sifflement d’obus
et l’on voit
les troupes américaines embarquer
à destination de la France…
Explosion…
Noir…
Dans
le noir, un bruit de respiration artificiellement assisté… Vision en contre-plongée de trois chirurgiens masqués et penchés vers un corps… — La poitrine et le ventre sont intacts. Sous-entendu : le reste est foutu. Le film alterne entre des scènes : du présent à l’hôpital, en sépia de flash-back sur sa vie, en couleur de rêves, en couleur Jusqu’à un dénouement insupportable… |
A la fin…
Un écriteau rouge nous apprend
qu’à la guerre de 14-18,
environ 80 millions de personnes sont mortes
environ 150 millions ont disparu ou ont été
blessées…
Statistiques surplombant une citation latine
“ Dulce et decorum est pro patria
mori ”
Il est doux et beau de mourir pour la patrie ”.
Le générique de fin défile
sous les roulements macabres de tambour…
[1] USA, Dalton TRUMBO, 1971, CL et NB, 1h51mn