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zumeurs...
25 février 2010

Bernard


Comme l′escargot… porte sa maison sur son dos !
 
Voilà pourquoi le bernard-l′ermite prend la coquille des autres.

Crayon Première version !

Dans les temps très anciens, il y a de cela très longtemps, quand le monde était encore jeune, Bernard-l′ermite ne vivait pas à l′abri d′une coquille et d′ailleurs, il n′en avait pas vraiment besoin. Il était recouvert de la tête au pied d′une énorme carapace et possédait deux gigantesques pinces qui faisaient de lui le seigneur des rochers, le roi des crustacés ; les mers et les océans étaient son royaume. Or, un jour, alors qu′il était en train de poursuivre son repas du soir, un cachalot affamé voulut connaître le goût du Bernard-l′ermite. Il s′enfuit et lutta mais finalement perdit une de ses pinces dans la bataille. Blessé, il se réfugia dans le trou d′un rocher. Terrorisé, il resta à l′abri pendant des semaines, se nourrissant de ce qu′il pouvait trouver à l′intérieur de sa cachette. Peu à peu, la pince repoussa. " Mon dieu ! Mon dieu ! Que m′arrive-t-il ? " s′interrogea-t-il, car depuis des jours, elle restait minuscule. Aussitôt, il essaya de sortir. Il poussa, poussa… impossible ! Il poussa, poussa, poussa encore et poussa tellement qu′une partie de la carapace céda. Bernard se mit à pleurer comme une madeleine ; il fallait trouver une solution. Que faire ? Où aller ? Affaibli, diminué, il était à la merci du plus petit des prédateurs. Il se mit à vivre de rocher en rocher, de fissure en fissure. Un jour, attaqué par une araignée de mer, il eut juste le temps de se réfugier dans une coquille, laissée là par un bulot. Elle était là la solution ! Une coquille qui lui servirait de protection et qu′il pourrait emmener n′importe où avec lui ! Tel un ermite dans sa caverne, protégé par sa coquille et son unique grosse pince qui en barrait l′entrée, Bernard poursuivit son existence.
Et c′est pourquoi, depuis ce jour, le bernard-l′ermite prend la coquille des autres.
 
Crayon Deuxième version !

Quand le monde était encore jeune et que les choses étaient autres, le bernard-l′ermite n′avait pas de carapace.
Il vivait sans soucis sur les plages d′Ushuaia. Il adorait se faire bronzer au soleil, passait ses journées à ne rien faire. Son seul travail était d′aller chercher à manger dans la mer toute proche. Rien ne le dérangeait. S′il lui manquait quelque chose, il allait le voler. Quelque chose lui manquait cependant : il n′avait pas d′amis, pas de famille et se sentait un peu seul. Mais le pire allait arriver : petit à petit, le climat se refroidit, il gelait même souvent sur la plage. Il ne sortait plus, il tremblait, il s′amaigrissait. La neige tombait tous les jours. Alors, il décida de se mettre à la recherche d′une maison fixe. Il lui sembla trouver cette habitation qui devait être idéale : belle vue sur la mer, le toit en algues, les murs en galets et même les robinets en or. Mais très vite, ses voisins l′énervaient et une femme lui manquait. Il décida de partir en voyage mais comment faire sans carapace ? Maintenant, voler le dérangeait mais, à cause du froid, il déroba une coquille de bigorneau pour partir. Il découvrait tous les pays du monde à la recherche d′une femme. Cette vie lui plaisait : la promenade, les rencontres, grignoter des sandwichs… Mais, très vite, il grossissait. Même les plus grosses coquilles de bigorneaux ne lui allaient plus. Comme cette vie de gourmandise, de fête et de voyages lui plaisait, ce nomade décida de changer de coquillages mais de ne rien changer à son mode de vie.
Et voilà pourquoi, depuis ce jour, le bernard-l′ermite prend la coquille des autres.

Textes écrits par des classes de CM1 — Via les petits cancres !


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