A voir ou pas !
La maman… et la putain !
J′en publie le texte,
je vous libre d′aller voir l′extrait de film sur DailyMotion.
La maman et la putain — vidéo — envoyée par ESTETTE !
“Que
je vous aime. Regardez, je commence à être saoule et je bégaie. Et
c’est absolument horrible parce que ce que je dis, je le pense
réellement. Et je pourrais rester tout le temps avec vous tellement je
me sens heureuse. Je me sens aime par vous deux. Et l’autre qui me
regarde avec ses yeux en… sournois, en pensant “Oui ma petite, tu peux
toujours causer, mais je t’aurai. ”Je vous en prie Alexandre, je ne
joue pas la comédie, mais qu’est-ce que vous croyez ? Pour moi y’a pas
de putes. Pour moi, une fille qui se fait baiser par n’importe qui, qui
se fait baiser n’importe comment n’est pas une pute. Pour moi y’a pas
de putes, c’est tout. Tu peux sucer n’importe qui et te faire baiser
par n’importe qui t’es pas une pute. Il n’y a pas de putes sur terre,
putain comprends-le. Et tu le comprends certainement. La femme qui est
mariée et qui est heureuse et qui rêve de se faire baiser par n’importe
qui, par le patron de son mari, ou par je ne sais quel acteur merdique,
ou par son crémier, ou par son plombier, est-ce que c’est une pute ?
Y’a pas de putains. Mais qu’est ce que ça veut dire “putain”. Y’a que
des cons, y’a que des sexes. Qu’est ce que tu crois, c’est pas triste,
hein, c’est super gai. Et je me fais baiser par n’importe qui, et on me
baise et je prends mon pied. Pourquoi est-ce que vous accordez autant
d’importance aux histoires de cul ? Le sexe, tu me baises bien, ah,
comme je t’aime. Il n’y a que toi pour me baiser comme ca.
Comme
les gens peuvent se leurrer. Comme ils peuvent croire, il n’y a qu’un
toi, il n’y a qu’un moi. Il n’y que toi pour me baiser comme ça, il n’y
a que moi pour être baisée comme ça par toi. Quelle chose amusante.
Quelle chose horrible et sordide. Mais putain, quelle chose sordide et
horrible. Si vous saviez comme je peux vous aimer tous les deux et
comme ça peut être indépendant d’une histoire de cul. Je me suis fait
dépuceler récemment à 20 ans. 19, 20 ans, quelle chose récente. Et
après je me suis fait baisée, j’ai pris un maximum d’amants et je me
suis fait baisée. Et je suis peut-être une malade chronique, le baisage
chronique. Et pourtant le baisage j’en ai rien a foutre. Me faire
encloquer, ca me ferais chier un maximum, hein, alors la, j’ai un
tampax dans le cul et pour me le faire enlever, il faut me faire baiser
et il faut en faire un maximum. Pouvez m’exciter un maximum, hein, rien
à foutre. Si les gens pouvaient piger une seule fois pour toutes que
baiser c’est de la merde. Et qu’il y a une seule chose très belle,
c’est baiser parce qu’on s’aime tellement qu’on voudrait faire un
enfant qui nous ressemble. Et qu’autrement c’est quelque-chose de
sordide. Il ne faut baiser que quand on s’aime vraiment. Oh, je ne suis
pas saoule. Je pleure sur toute ma vie passée, ma vie sexuelle passée
qui est très courte. 5 ans de vie sexuelle, c’est très peu. Tu vois,
Marie, je te parle parce que je t’aime beaucoup. Tant d’hommes m’ont
baisé. M’ont désiré, tu sais. M’ont désiré parce que j’avais un gros
cul et qu’il peut être éventuellement désirable. J’ai de très jolis
seins qui peuvent être très désirables. Ma bouche n’est pas mal non
plus. Quand mes yeux sont maquilles, ils ne sont pas mal non plus. Tant
d’hommes m’ont baisé comme ca, dans le vide. Je ne dramatise pas,
Marie, je ne suis pas saoule. Qu’est-ce que tu crois, tu crois que je
m’appesantis sur mon sort merdique. Absolument pas. Ils m’ont baisée
comme une pute.
Mais tu sais, je crois qu’un jour un homme
viendra, et il m’aimera. Il me fera un enfant, et il m’aimera. Et
l’amour n’est valable que si on a envie de faire un enfant ensemble. Si
on a envie de faire un enfant ensemble, on s’aime. Un couple qui n’a
pas envie de faire un enfant n’est pas un couple, c’est une merde,
c’est n’importe quoi, c’est une poussière. On est un super couple
libre. Tu baises d’un cote, je baise de l’autre. On est super heureux
ensemble. On se retrouve. Comme on est bien. Oh ce n’est pas un
reproche que je fais, au contraire. La tristesse n’est pas un reproche,
vous savez. C’est une vieille tristesse qui traine depuis 5 ans. Vous
en avez rien à foutre ? Comme vous pouvez être bien ensemble, regardez,
vous allez être heureux.”
La Maman et la Putain — Film français — Jean Eustache — 1973.
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