Bon appétit !
Des saucisses, du pain, la gloire et le ridicule !
Voici que sont à proximité les temps des
crises
d’huile de foie gras de morue [1]
accompagnés
(suivis ?) des gueules de bois,
grippes intestinales et autres
maux de la malbouffe [2] !
Et
niveau malbouffe et mauvais goût,
les américains resteront
toujours au top niveau
Pour vous mettre en bouche,
un
petit apéritif
?
En
dehors d’être esthétiquement moche, manger 66 hot dogs de suite est passablement crétin. Mais est-ce que ça mérite un prix Nobel pour autant ? Depuis que l’homme a inventé le sport, d’autres hommes se sont évertués à créer d’autres sports, ridicules ceux-là. Par exemple, la course peut légitimement être considérée comme un sport. La course automobile, on se demande. Aller faire les beaufs de luxe en fonçant comme des gorets dans les villages africains à l’occasion d’un raid pseudo-aventurier mais franchement motorisé, on peut décemment considérer que le sport n’a pas grand-chose à voir là-dedans. Le ridicule, par contre, oui. Et s’il est un sport qui abat toutes les frontières du ridicule, c’est bien celui dont la plus prestigieuse compétition s’est déroulée le 4 juillet sur la côte est des États-Unis : le manger de hot-dog. Un principe simple, se bâfrer d’un maximum de pain-saucisse en 10 minutes, sans vomir sur les juges, à la face de la moitié de l’humanité qui n’a ni de quoi se nourrir ou s’hydrater décemment. Seul hic dans cette antre du bon goût : le tenant du titre n’est pas un obèse camarade de l’oncle Sam mais un chétif Japonais qui rapporte depuis 8 ans maintenant le titre au pays. Au nez et à la barbe pleine de miettes d’américains déconfis. Mais 2007 est l’année de la revanche. Diffusée sur ESPN en direct (vidéo ici), la compétition enflamme les commentateurs de la chaîne. En parlant de leur compétiteur national, Joey Chestnut, l’envolée lyrique n’est jamais loin (morceaux choisis) : “Ce serait le plus grand moment du sport américain si Chestnut pouvait rapporter le trophée chez nous” , “Un courage incroyable de la part de Chestnut, cet homme a probablement changé le cours de l’histoire dans notre pays”, “Chestnut est un véritable héros américain’, “En ce 4 juillet, nous ne sommes pas loin de George Washington lorsqu’il a commencé à affronter les Anglais”, “Si vous tapez héros dans Google demain, vous trouverez Neil Amstrong et Joey Chestnut”. Tout ceci, à propos d’un type dont le seul talent est de pouvoir manger 66 hot dogs de suite sans vomir. Mais la meilleure est à venir lorsque, dans un accès de fébrilité patriotique, le présentateur lance : “Tout le monde, oui, tout le monde libre a les yeux fixés sur cet homme”. Tout le monde libre devrait avoir les yeux fixés sur une compétition de hot-dogs ? A elle seule, cette phrase pourrait presque excuser 4 ans de résistance irakienne. En tout cas, Joey Chestnut a rapporté la Mustard Belt au pays, en devenant l’homme capable de manger le plus de saucisses dans du pain en 10 minutes. La gloire tient finalement à peu de choses. Le ridicule aussi. |
Bons repas de réveillons !
[1] Dans la même phrase, le mal, sa cause et son remède !
[2] La
malbouffe nom, péjoratif, donnée à la nourriture jugée mauvaise
sur le plan diététique :
faible valeur
nutritive, forte teneur en graisses et en sucres.
Elle favorise
l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires, le
cancer, etc.
Les hamburgers, les hot-dogs, les
frites, les pizzas, les
sodas en sont des archétypes.
Définition de la malbouffe selon Wikipedia !