Au fil de la rame

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Mes yeux voyagent

dans ce métro
quasi bondé de fin de journée
sans (s)avoir à quoi s’accrocher,
pas de bouée salvatrice…

Je (c)roule littéralement sous (dans) l’ennui le plus total.

Qui de lire le journal gratuit de fin de journée, celui avec plein de photos et un peu de texte dont les programmes télé ! Qui de tripatouiller son téléphone portable – encore un appel important en attente ? Qui, la tête entre les écouteurs, à écouter son baladeur MP3 ! Tiens, une console de jeux PS2, on en voit de plus en plus prendre les transports en communs ! Oh ! (Haut ?) Une cigogne sur ses échasses : comment elle fait pour tenir debout ? Aujourd’hui, personne ne fait la manche, serait ce la Saint Rémi ? De temps à autre, à l’arrêt d’une station, il y a bien une poussette qui essaye de forcer l’entrée mais vu le monde, elle se fait jeter et la propriétaire râle ! … Les poussettes dans les transports en commun c’est… comme les antibiotiques, c’est pas automatique.

Rien, je vous dis !
Alors je fais quoi ?
Je ne peux même pas me couper les ongles des pieds, voir,
c’est l’hiver !

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