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zumeurs...
29 décembre 2012

Conte


Ce fut un Noël… froid et glacial !
 
Parapluie !

Au fond de l’Église, après avoir essuyé de multiples refus, un pauvre homme demande à une dame en fourrure la permission de venir dormir sur le palier de son bel appartement.
N’écoutant que son coeur, la belle Dame accepte.
Et le pauvre homme, bercé par les cantiques, commence à rêver d'une nuit au chaud sur la moquette du palier... pendant que la Dame réfléchit.
Elle pense à tous les pauvres qui, en cette nuit sacrée, ne trouveront pas d’abri et soudain son geste spontané lui semble injuste :
pourquoi lui ? alors qu’il y en a tellement qu’elle ne peut secourir !
Alors, elle le cherche et lui explique, avec beaucoup d’application, pour qu’il comprenne, qu’elle ne peut pas lui venir en aide, parce que ce ne serait pas juste, par rapport autres.
Il aurait dû prévoir un lieu où dormir en cette nuit sacrée où tous les hôtels ont été pris d’assaut !
Elle est désolée, mais le coeur en paix, elle lui suggère de chercher ailleurs !
L’histoire se passait peut-être à Bethléem ? l’homme s’appelait peut-être Joseph ? la femme qui se tenait dans l’ombre, en attendant que son compagnon leur trouve un abri pour la nuit s’appelait peut-être Marie ?
et si l’enfant qu’elle portait n’était pas né ? peut-être y aurait-il eu moins de guerre en son nom ???
À moins qu’elle n’aie eu pour théâtre une ville en Inde ?
et que cet homme décharné eut été l’un de ces sages anonymes qui hantent les routes par un soir de mousson ?
Étiez-vous cette Dame retranchée derrière ses certitudes ? qui a laissé mourir cet homme dont le seul tort fut de n’être pas le seul à demander ce soir là un abri ? et qui de vie en vie, erre sans jamais trouvé le repos ?
Étiez-vous cet homme sûr de lui, impassible devant les mains tendues, fermé, qui, parce qu’il ne pourra pas les nourrir tous, refuse un bout de pain à cette femme au regard suppliant, qui regarde mourir l’enfant qu’elle porte dans ses bras, et qui ne peut aujourd’hui garder la nourriture que son corps rejette et se meurt devant les mets les plus exquis ?
Qui étiez-vous ? vous qui jugez et soupesez, au nom d’une justice dont vous avez forgé les règles ou que vous cautionnez ?
Êtes-vous de ceux là qui ont pour principe de ne jamais sortir de la règle ?
Vous arrive-t-il de suivre l'élan de votre coeur ? de secourir une personne, en acceptant de ne pouvoir le faire pour tous ?
"L'Amour est le contenu de la Grâce dont la Justice est la forme.
Nous sommes invités à contrebalancer la forme au moyen du contenu"
dit le Yi King
Parce notre esprit limité par la forme ne sait pas quelles seront les conséquences de nos actes, choisissons de n'agir que guidé par l'Amour !
Quand le Bouddha se tranche un morceau de la cuisse pour nourrir une lionne, il sait qu’il lui évite de manger ses petits. Mais nous ne savons rien, alors, sans nous poser de questions, soyons simplement généreux.

Via je ne sais plus qui sur internet !

Guirlande
Noel
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