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zumeurs...
3 octobre 2010

Fable


Le renard et le… petit diable !
 

Sexy
Image sans aucun rapport avec l′histoire soit ! mais que j′aime bien !

Il y avait une fois, en Enfer, un petit diable si méchant, si rusé, qu′il amenait chaque jour à Satan, par corbeilles, les gens qu′il avait séduits ici-bas. Il s′enorgueillissait beaucoup de ses nombreux succès.
– Vraiment, pensait–il, je suis bien habile et personne ne peut m′en remontrer en fait de ruse.
Dans le monde de l′Enfer, la pensée équivaut à la parole. Or, un autre esprit du diable eut connaissance de ce que pensait notre diablotin.
– Te crois–tu vraiment si rusé ?… lui dit–il. Eh bien, j′ai entendu dire que sur la Terre existe le plus rusé de tous les êtres : le renard. Va–t′en donc faire un pari avec lui.
Le petit diable ne fit qu′un saut sur la Terre, s′en alla trouver le renard et lui dit :
– Je viens me mesurer avec toi : faisons donc un pari et voyons lequel de nous deux est le plus rusé.
– Laisse–moi en paix, lui dit le renard. Nous sommes en plein Carême et je ne peux m′occuper de choses pareilles aujourd′hui. Reviens dimanche, qui est un jour gras, et nous ferons une gageure.
Le jour convenu, le rusé diablotin accourut chez le renard. II le trouva près de sa tanière, soutenant de son dos un très grand rocher : lorsqu′il aperçut le petit diable, le renard lui cria :
– Va–t′en, je n′ai pas le temps de me mesurer avec toi ! Tu vois bien que je dois soutenir ce rocher pour qu′il n′écrase pas ma tanière et je ne le laisserai pas tomber pour toi, esprit du diable ! D′ailleurs, j′ai laissé à la maison mon sac à malices.
– Eh bien ! lui dit le diablotin; je soutiendrai le rocher pendant que tu iras le chercher.
Le renard fut d′accord.
Tout en soutenant le rocher, notre diablotin pensait :
Si je le laissais tomber !… la tanière serait écrasée et j′aurais gagné la partie !
Il s′éloigna du rocher… mais celui–ci restait bel et bien solidement fixé, comme un bon rocher qu′il était, sans qu′on eût besoin de le soutenir !
– Eh bien ? Tu es pris au piège, sot petit diable ! lui cria le renard du fond de sa tanière.
– Ne te vante pas trop, répliqua le diablotin. Tu m′as trompé une fois, c′est vrai, mais gage que tu ne m′y reprendras pas une seconde !
– Nous allons voir ! répondit le roi de la Malice, les yeux brillants de plaisir. Je te conduirai jusqu′à la rivière et te ramènerai ici sans que tu aies bu une seule goutte d′eau !
Et ils firent cette seconde gageure.
Arrivé au bord de la rivière, le renard se retourna tout à coup.
– Mais où sont donc les témoins ?
– Quels témoins ? demanda le diablotin interloqué.
– Assurément, tu diras avoir bu l′eau de la rivière, tandis que je prétendrai le contraire ; il nous faut donc des témoins. Si nous n′en avons pas, notre gageure est sans valeur. Allons en chercher.
Ils s′en retournèrent donc comme ils étaient venus et passèrent devant la tanière du renard.
– Dis–moi, petit diablotin, as–tu été au bord de la rivière ? demanda le rusé compagnon.
– J′y ai été…
– Et… as–tu bu de l′eau de la rivière ?
– Non…
– Eh bien maintenant, retourne chez toi et restes-y pour méditer ce proverbe bien connu des hommes et des bêtes de la Terre : À rusé, rusé et demi !


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