Sexe in China
Les fonctionnaires chinois disent adieu à leurs concubines !
Le Parti communiste chinois (PCC) estime qu’ils doivent être des exemples moraux.
Pang
Jiayu, vice-président du Parti communiste chinois du
Shaanxi, était surnommé le “maire
fermeture éclair” dans sa ville de Baoji.
D’une
vigueur étonnante pour ses 63 ans, ce
dignitaire marié entretenait pas moins de onze
maîtresses.
Toutes ces
“deuxièmes
épouses” étaient promues, ainsi que
leurs maris respectifs, à des postes importants
grâce à l’entregent, si l’on
peut dire, de l’amant.
Mais
l’époque des concubines est révolue.
Le
PCC a résolu à l’approche de son XVIIème
congrès d’octobre de
“rehausser le niveau moral de la fonction publique”.
Le
“maire fermeture éclair” est
tombé en juillet, dénoncé par ses
maîtresses.
Après des années
de
rivalités, de jalousies et d’intrigues dignes du
film Epouses et concubines, elles ont fini par
s’allier et
ont produit un accablant rapport sur leur protecteur, par ailleurs
empêtré dans d’innombrables affaires de
prébendes et corruption.
La commission de
discipline du
Parti, jusque-là très complaisante, a
dû faire de lui un exemple : “Pang Jiayu peut
s’attendre à une sévère
punition.”
Pang n’est pas un cas
isolé.
Fin août, le ministre chinois des
Finances,
Jin Renqing, 63 ans, a démissionné de ses
fonctions pour “raisons personnelles”.
Outre
sa
mauvaise gestion du krach boursier chinois au printemps, son limogeage,
assurent les médias, serait dû à un
“scandale sexuel” et à
l’existence d’une maîtresse.
Mercredi,
Duan Jihe, chef du parti de la ville de Jinan dans le Shandong, a
été exécuté pour avoir
commandité l’assassinat d’une
maîtresse dont il s’était
lassé.
La jeune Liu est morte le 9 juillet dans
l’explosion de sa voiture, en pleine ville.
Duan a
confié à son procès qu’il ne
voulait pas la mort de Liu, mais juste qu’elle
“perde l’aptitude à penser”.
“Cet
acte d’une extrême
cruauté a eu un impact négatif sur la
société”, a jugé
l’agence Chine nouvelle.
En juin, les
autorités ont entrepris de purger le parti de tous les
officiels “amoraux” : “Le sens moral des
fonctionnaires touche directement le degré de
moralité de l’ensemble de la
société, ils doivent montrer
l’exemple”, a déclaré le
ministère de la Fonction publique avant d’entamer
la chasse aux amants blasonnés.
Fin janvier, le
Quotidien du
peuple, organe du Parti, avait déjà
sommé ses cadres de “ne pas sombrer dans le luxe,
la débauche et une vie de plaisirs”.
Il
faut dire
que les amours secrètes des dirigeants, tradition
millénaire à laquelle Mao ne dérogeait
pas, sont la source de beaucoup de complications.
Entretenir
des
maîtresses et leurs maris coûte cher et
“mène à la corruption”, selon
les dirigeants du Parti en guerre contre ce mal endémique en
Chine.
La presse et Internet, libérés
pour une
fois, s’en donnent à cœur joie.
Les
Nouvelles de Pékin ont
révélé que la
quasi-totalité des hauts responsables récemment
limogés pour corruption, tous ayant rang de ministre,
avaient des “deuxièmes
épouses”.
Cheng Liangyu, ancien
secrétaire du Parti communiste de Shanghai,
l’ex-vice maire de Pékin Liu Zhihua,
l’ancien responsable du bureau national des statistiques Qiu
Xiaohua : les noms pleuvent à l’approche du
congrès et détournent opportunément
l’attention des lecteurs de leur quotidien
empoisonné par la pollution et la vie chère.
Un
journal de la jeunesse a
exhorté ses lecteurs à dévoiler les
“secrets personnels” des cadres et à
prêter attention à leur
“arrière- cour”.
Un internaute
a
même diffusé une joyeuse “ Grande
compétition nationale des maîtresses”,
publiée par la suite dans un journal.
La palme est
revenue
à un responsable du PCC de Jiangsu (dans l’est du
pays), nanti de 146 concubines.
Un secrétaire du
Parti de la
province de l’Anhui s’est vu décerner le
prix de la meilleure “gestion” pour avoir
nommé l’une de ses sept maîtresses afin
de gérer les autres “selon leurs
capacités”.
L’ancien
numéro 2
de la région du Hubei a décroché la
médaille du “labeur” : “II
aimait faire l’amour avec sa secrétaire sur la
grande table de la salle de réunion.”
Mais
l’assainissement général est en marche.
Mercredi,
l’administration nationale de la radio, du film et
de la télévision a averti que les radios ne
devaient désormais plus parler de sexe, même
médical.
Deux radios du Sichuan ont dû
interrompre
leurs émissions du soir sur le sujet.
Ces
programmes sont
accusés “de polluer
l’atmosphère sociale et
d’abîmer la santé physique et mentale du
public”.
Donc Doc Gyneco n’ira pas en Chine.
Et dans le monde politique
français,
il y aurait aussi du nettoyage
à faire !
Via Chine informations, voir aussi le générateur de peinture chinoise !