Dédée

“ et son fiston… ”

 

L’histoire s’est passée en 2001
Dédée a cette époque avait 65 ans et
habitait “ le bateau ”,
immeuble médicalisé, en forme de bateau,
de petits studios.

Quotidiennement,
une infirmière lui faisait des piqûres à domicile
pour son diabète et
quasi quotidiennement Dédée les ratait ces piqûres,
pour cause de bistrot.

Elle avait trois enfants plus dépravés les uns que les autres, deux garçons une fille. L’ainé, le moins pire des trois [1], mourut cette année là : sida ! Il fut incinéré. Donc pour Dédée qui, niveau boisson, avait une descente d’enfer, ce jour là ne différa pas des autres. Elle est partie du crématorium avec les cendres de son fils dans son sac, dans une urne bien sûr, et vu l’état où elle était, l’oublia dans un bistrot !

 

Le lendemain,
elle du refaire son pèlerinage de bistrots
pour essayer de retrouver l’urne.
Mais était-ce vraiment dans un bistrot
qu’elle l’avait oubliée ?
Je n’ai jamais osé lui demander si
sa recherche fut fructueuse mais
cet incident ne changea pas
sa façon de vivre.

L’histoire paraît horrible,
n’empêche qu’elle avait un cœur en or.
Si elle ne savait pas gérer son argent,
cela lui est plus facile maintenant
vu qu’elle est sous tutelle.
Elle ne risque plus
de se faire arnaquer par
son deuxième fils,
voir plus bas.

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^[1] Le deuxième,
à la sexualité comme le 1^er,
un jour où sa mère lui avait donné de l’argent
pour payer son loyer, son loyer à elle,
préféra le boire !

La troisième avait…
une sexualité monnayable !
Elle aussi,
il était possible de la payer en liquide.

Juste pour vous dire comment
la mère Dédée était bien entourée.