Pas fou !

---

Un clown au… centre commercial !
 


J′étais au centre commercial de ma commune lorsque l′horreur se produisit. Je flânais dans les rayons d′une boutique de dessin, regardant différentes boîtes d′aquarelles, admirant des chevalets, comparant des pastels. Je feuilletais les carnets de croquis quand je l′entendis. C′était une de ces musiques que l′on entend dans les cirques, lancinantes, au rythme à la fois joyeux et inquiétant, je dirais même terrifiant. Puis, une voix rieuse, grinçante et enjouée retentit dans la boutique:
-Venez! Acclamez-moi! Je suis Buzu le clown, fils de Bozo le clown!
Clown? Bozo? pensai-je dans un moment de panique. Les clowns me terrorisaient depuis toujours, et Bozo plus particulièrement. Je me retournai vivement et le vit, déambulant dans les rayons. Il était plus terrifiant encore que son père. Son sourire clownesque était édenté et les seules dents encore présentes étaient pourries jusqu′à la gencive. Je sortis en coup de vent de la boutique et hurlai. Il se trouvait, là, devant moi, à quelques centimètres de mon visage et me souriait de façon terrifiante.
-Et bien! Viens jouer avec moi, me dit-il d′une voix rauque et joyeuse. Tu vas voir comme c′est amusant!
C′en était trop. Ce clown, fort semblable à Grippe-Sou -le clown de Stephen King-, m′effrayait au plus haut point. Je détalai, espérant qu′il ne me suive pas.
Quand je sortis du centre commercial, ce fut l′horreur totale. Un cirque s′était installé en face du centre et des clowns fourmillaient tout autour. J′avais beau tourner la tête de tous les côtés, ils étaient partout! Une pensée raisonnée traversa mon esprit déjà encombré par cette vision d′horreur: les clowns nous envahissaient. Je partis en courant tel une dératée vers ma maison, me retournant sans cesse et priant pour qu′ils ne me rattrapent pas. Une chose était sûre, jamais ils ne m′auraient. Jamais les clowns ne toucheraient à un seul de mes cheveux.
J′avais déjà réfléchis à la manière dont j′allais me barricader lorsque j′arrivai chez moi. Mais c′était trop tard. Les clowns étaient déjà là, faisant des cabrioles sur le seuil de ma porte.

Via les blogs de WebLettres.

---