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zumeurs...
4 décembre 2012

Il était une fois…


Conte … stupide !
 
Stupide

Il était une fois, dans le même pays lointain que tous les autres contes de fées, un petit village d’à peine trente-deux habitants. En fait, ils étaient encore cinquante-six une année plus tôt, mais il y avait eu une épidémie de grippe aviaire entre temps. Ce petit village s’appelait Sainte-Marie-Mère-de-Dieu-de-l’île-aux-mouettes-albinos-et-unijambistes-sur-mer (et oui, c’était un trou).
Dans ce joli petit village vivait une petite fille appelée Thérèse. Et en plus, cette petite fille avait une grand-mère. Tous les jeudi après-midi, Thérèse allait faire l’épicerie pour sa grand-mère adorée. Pour se faire, elle devait traverser une charmante forêt, parce que quelqu’un avait un jour eu la brillante idée de construire un village perdu dans les bois.
Un jour, qui par un heureux hasard se trouvait être un jeudi, Thérèse partit gambader joyeusement dans les bois avec son sac à dos, la liste d’épicerie, et un panier (parce que IGA ne faisait pas encore de sacs réutilisables et que IGA n’existait pas encore de toute façon).
Malheureusement, le joli petit sentier qu’elle empruntait habituellement était barré parce que l’idiot du village avait “accidentellement” balancé de la nitro en plein milieu et qu’il n’y avait maintenant plus qu’un trou. Elle fut donc obligée de prendre un autre chemin (logique), et le seul autre qui menait à la même destination était, pour une raison obscure, sombre, sinistre, silencieux, et tout plein d’autres adjectifs commençant par S. Mais Thérèse n’avait guère le choix. Elle s’y engagea donc naïvement, convaincue que rien ne pourrait lui arriver en plein jour. Elle en était d’ailleurs tellement convaincue et enthousiaste qu’elle se mit à chanter. Tous les animaux, oiseaux et insectes situés dans un rayon de trois kilomètres s’enfuirent de peur. Même certains arbres se déracinèrent et coururent dans la direction opposée. Faut dire qu’elle n’était pas particulièrement douée, la petite.
Après trois heures de joyeux gambadages, Thérèse était perdue. Mais, comme par hasard, se trouvait à proximité une minuscule maison à la décoration douteuse, ou plutôt très très originale. Bref, c’était laid. Un cruel dilemme s’imposait maintenant à la pauvre petite fille. Dans une ultime tentative de solution, elle sortit une pièce de 25ct de son sac à dos PIKACHU tm.
“Pile, j’entre et je demande mon chemin, face, j’me démerde toute seule.”. Naturellement, cela tomba sur face. Thérèse, qui n’avait pas envie et qui n’était pas capable de se débrouiller, recommença un certain nombre de fois avant que, finalement, la pièce tombe sur pile. Personne de normal n’aurait osé pénétrer dans un tel taudis. Mais jusqu’à maintenant, la jeune fille n’avait pas vraiment brillé par son intelligence. Elle entra donc dans la demeure, qui était vide. À peine avait-elle eu le temps de grimacer devant la laideur de l’endroit qu’une poêle en inox non-identifiée s’abattit gracieusement sur sa tête.
Visiblement, le ou les habitants des lieux ne souhaitaient pas avoir de compagnie. D’ailleurs, la sinistre silhouette encapuchonnée qui s’approchait d’elle pour récupérer sa poêle ne semblait pas particulièrement pacifique.
À la lueur des chandelles que personne n’avait remarqué et qui étaient là juste pour créer une ambiance “mystérieuse”, Thérèse vit le visage de cette non moins mystérieuse personne, et en resta stupéfiée.
“Grand-Mère ??!”
Personnellement, je n’ai jamais vu sa grand-mère, mais soit cette gamine était vraiment aveugle, soit sa grand-mère était vachement moche, car c’était le chasseur qui se tenait devant elle. C’était un homme cruel et d’un sadisme incomparable connut sous le pseudonyme terrifiant de “Tonton Danny”. Il passait ses journées à pourchasser les pauvres et innocentes créatures vivant dans la forêt. De ce fait, personne ne l’aimait et c’est pourquoi il vivait tout seul comme l’aigri qu’il était.
Mais comme Thérèse était une pauvre et surtout innocente créature, elle s’enfuit aussitôt. Le chasseur la poursuivit, alors elle sortit son kit de survie en forêt, composé d’une corde, d’une brocheuse, du produit anti-limace, du cyanure, un paratonnerre, l’arc-de-Legolas-qui-ne-rate-jamais-sa-cible autographié, un canif multifonctions, trois objets magiques, et un sandwich banane-mayonnaise.
Mais juste comme elle venait de finir de sortir tout ça, Tonton Danny, le chasseur meurtrier qui la pourchassait, s’enfargea dans une branche qui trainait par là, et tomba dans un trou qui traînait également par là (note à moi-même : trouver quelqu’un pour faire le ménage). Il tombait, et tombait, et tombait encore. Faut dire que le trou était vachement profond.
Thérèse, alors débarrassée de la principale menace qui la menaçait, continua son chemin. Après deux heures de -un peu moins- joyeux gambadage, elle était encore et définitivement perdue. C’est alors que, toujours par hasard, elle arriva à un panneau qui indiquait “Sainte-Marie-Mère-de-Dieu-de-l’île-aux-mouettes-albinos-et-unijambistes-sur-mer NORD” avec une flèche vers la gauche, et “Sainte-Marie-Mère-de-Dieu-de-l’île-aux-mouettes-albinos-et-unijambistes-sur-mer SUD” avec une flèche vers la droite. Thérèse, qui était vraiment cruche, ne savait évidemment pas si elle venait du nord ou du sud. Un autre cruel dilemme qu’elle s’apprêtait à trancher à grand coup de pile ou face. Mais à peine avait-elle sorti une pièce qu’elle aperçut, en minuscules caractères gravés dans le plastique bon marché de la pancarte, une inscription disant “Par ici c’est sans danger”.
Elle prit le chemin indiqué, arriva à l’épicerie, fit ce qu’elle avait à faire, mangea son sandwich banane-mayonnaise, et retourna dans son village natal.
Elle ne rencontra pas de prince charmant, ne vécut guère heureuse et n’eut pas de zenfants car elle tomba dans le trou en rentrant chez elle.
FIN

Via la passion des poèmes.

Guirlande
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