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zumeurs...
6 novembre 2012

Il y a longtemps…


Le loup et… la Lune !
 
Lune

Il y a longtemps, dans une contrée oubliée, où le granit se jette contre la mer, vivait une tribu de loups bruns. Cette tribu régnait sur un territoire qui s’entendait de la mer à la plaine en traversant, le chaos des granits. Un jour le couple dominant de la tribu donna naissance à un petit louveteau pas comme les autres, son pelage était blanc comme neige, bien que surprise la tribu l’accepta et lui appris tout ce qu’un loup avait à savoir.

Pendant son enfance le loup blanc aimait se promené sur la plage de granit. Se glissant sous les blocs, se faufilant entre deux rochers effondrés, grimpant sur le plus haut rocher d’où il pouvait admirer la plage sur toute son étendue. Son calme, cette étendue de rocher rose et rugueux qui se jetait dans les tourbillons de la mer, ces longues rides qui parcourait le long socle de roche jusqu’à la mer. A ses heures perdues le louveteau jouait avec la mer, courant après elle quand elle se retirait, la fuyant quand elle revenait au galop, certaines fois il luttait même avec elle, sautant dessus pour empêcher cette insaisissable eau salée de s’enfuir, mordant l’écume moussante qui disparait toujours.

Peu à peu le louveteau devint un grand loup, fort et endurant, son pelage blanc immaculé devint plus touffu, il devient la fierté de sa tribu. Il prouva sa valeur à la tribu lors d’une bataille avec une autre tribu, celle des loups noirs qui enviait le territoire des loups bruns. De toute sa grandeur et sa puissance il avait chargé l’ennemi tel la foudre blanche qui s’abat et il réussit à repousser l’assaut du grand loup noir, fils du couple dominant de son clan.

Le moment vint où le couple dominant de la tribu des loups bruns, usé par les âges, devait céder sa place, on demanda au loup blanc de prendre leur place avec une louve de la tribu. Bien qu’il appréciait cette louve, il refusa et parti en exile sur la plage, car il en aimait une autre. Elle qui revenait chaque soir sous une forme différente, illuminant la plage rugueuse de son halo blanc nacré, pourfendant la nuit. Lui, il l’attendait tout les soirs, s’inquiétant lorsqu’elle n’apparaissait pas et quand elle se décidait enfin à traverser les grandes voute sombre parsemée de petits éclats de nacre, il chantait pour elle au rythme de la mer. Son chant bercé par la mer s’élevait au haut dans le ciel pour atteindre l’astre impassible qui continuait sa route, toujours et encore elle traversait le sombre voile de la nuit suivant le même chemin sans jamais s’arrêter.

Après le départ du loup blanc, la tribu des loups bruns choisit un autre couple, mais la nouvelle du départ du loup blanc parvient aux oreilles du grand loup noir devenu chef de sa tribu, il décida immédiatement de lancer l’attaque. C’est lorsque l’astre ardent disparu, englouti par la mer, que les loups noirs arrivèrent sur le territoire des loups bruns, la bataille fit rage. Bien que plus nombreux et plus fort que les loups noirs, les loups bruns perdait du terrain, car aucun d’entre eux ne faisait le poids contre le grand loup noir.

Alors qu’il attendait le venu de l’astre nacré, le loup blanc entendit la clameur du combat et bien qu’affaiblit par son ermitage, il courut de toutes ses forces vers le combat, il courut laissant l’astre derrière lui, il courut tel le vent traversant la plage de granit. Lorsqu’il arriva à l’endroit du combat, ce fut comme un éclair blanc qui sortait des ténèbres se jetant sur l’ennemi, sauvant ses congénères des griffes des loups noirs. A ce moment le grand loup noir vint lui faire face, le combat fut rude et sans merci, poursuivant devenant poursuivi, poursuivi devenant poursuivant, le loup blanc faiblissait et il sentait que sa fin était proche, quand soudain il se rendit compte que le combat l’avait mené , lui et son adversaire sur la plage qu’il connaissait tant. Ce n’est pas sans mal qu’il réussit à mener son adversaire au sommet du rocher où il avait l’habitude de chanter. De leur coté, les loups bruns avaient terrassés leurs assaillants et regardait impuissant le combat au sommet du rocher, lorsqu’enfin le grand loup blanc réussit à jeter à bas le grand loup noir, mais ce dernier l’entraina dans sa chute et dans un bruit sourd ils s’écrasèrent sur les rochers. Le loup noir fut tué sur le coup, le loup se releva difficilement. Son état étant tel qu’il ne sentait plus la douleur, dans un ultime effort il marcha jusqu’à rencontré la mer qui l’accueillit en le rafraichissant avec son écume blanche. C’est son le regard lumineux de l’astre nacré que les yeux du loup blanc se fermèrent pour toujours…


Extrait du carnet noir d’Asparagus — Les contes oubliés.


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