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22 juillet 2011

Nouvelle


L’armure… fanstatique de quatrième !
 
Armure

Dans le cadre d’une séquence consacrée à l’étude du genre fantastique, nous avons été amenés à écrire une nouvelle fantastique, à mettre en pratique cette “rhétorique de l’hésitation” (Tzvétan Todorov).

À la fin du Moyen Age, un jeune homme se nommant Marco se réveilla avec un but bien précis. Il adorait les combats d’épées car depuis longtemps il admirait les tableaux de ses ancêtres accrochés dans le long couloir de sa maison. Et bien que n’étant pas chevalier, il rêvait de se battre, paré d’une armure de fer, comme ses arrières-grands-pères ! Il n’avait pas les moyens de s’en acheter une, bien qu’il voulût le faire par dessus tout. Il décida de vendre de vieux livres et commença un vaste tri. C’est alors qu’il tomba sur l’un d’entre eux, le plus fin, le plus vieux. C’était un grimoire satanique mais il ne s’en douta pas : sur la première page une incantation mystérieuse était inscrite en rouge :

“Pour exaucer tous mes souhaits j’en appelle à mon serviteur Belzébut.”

Ce nom était inconnu pour Marco qui supposait que c’était un enchanteur du passé. Il crut saisir sa chance mais sans le savoir il saisissait sa mort. Il hésita longtemps, puis prononça l’incantation sans être convaincu du résultat. Tous les livres alors se mirent à tourbillonner autour de lui en virant au rouge tout comme la pièce, puis retombèrent et une ombre apparut derrière une porte noire… c’était Belzébuth !

“Parle Ô ! Mon maitre et je t’obéirai,” dit une voix grave et résonante. Le jeune homme lui répondit : “Peux-tu me parer d’une armure et m’organiser une bataille ?
 Oui je le peux mais en échange tu devras signer un contrat de ton sang et me réunir tous les portraits de tes ancêtres ici même.”

Avant de signer, Marco voulut lire ce qui était écrit sur ce fameux contrat, mais son regard se détournait répondant à une force sinistre, son doigt avançait vers la plume qui le piqua. Une goutte de sang tomba sur le papier blanc. Le soi-disant enchanteur disparut avec un rire vil et atroce. Dans la pièce tout reprit ses couleurs d’origines et Marco reçut son armure légère.

Le lendemain, Marco était seul dans cette pièce, entouré de ses tableaux. Un vent glacial venant de nulle part passa dans son dos. A ce moment il ressentit au fond de lui un grand doute. Il se demanda pourquoi… pourquoi ses ancêtres étaient mêlés à tout cela… et ce qu’il adviendrait de ces portraits. Au deuxième coup de vent les visages et les corps des peintures prirent vie et sortirent des toiles. Armé d’une épée, un corps en armure fit signe de frapper mais le jeune homme se protégea. Marco rendit le coup mais la lame passa à travers.

“Comment faire ?” se dit-il.

Après un troisième coup de vent, son armure devint trois fois plus lourde qu’auparavant, le laissant à terre. Les corps en armure le frappèrent tellement que la poitraille de fer s’ouvrit. Un autre corps au visage de son grand-père s’approcha, pointa Marco de son épée et …

On ne retrouva que son corps inerte sans aucune armure ni trace de blessure mortelle.


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